ANIMAUX ET PEINTURES
- La place des animaux dans la peinture
- Pourquoi les hommes préhistoriques dessinaient des animaux ? (Ecouter à partir de la 5e minute)
https://www.mnhn.fr/fr/pourquoi-les-humains-prehistoriques-dessinaient-ils-des-animaux (Ecouter à partir de la 5e minute)
ANIMAUX ET MYTHOLOGIE
LA PEINTURE ANIMALIERE
- Rosa Bonheur (1822-1899) et ici et là
- Benjamin Gerritsz Cuyp (XVIIe .siècle)
L'Enfant Jésus repose dans une mangeoire, sous le regard de Marie en manteau rouge et de Joseph assoupi. Un berger agenouillé l’adore, entouré de chèvres, d’un mouton et de bœufs, tandis que des putti survolent la scène.
Cuyp témoigne de sa prédilection à représenter la Nativité, surtout l’Adoration des bergers avec une trentaine de versions connues mais difficilement datables.
Les animaux rappellent la future mission pastorale de l’enfant.
LES ANIMAUX A VERSAILLES
ANIMAUX AU XIXe SIECLE
Le thème de l’animal est très présent dans la peinture de Gustave Courbet. « Peintre de son pays », l’artiste représente ce qu’il voit : tantôt les animaux sont les compagnons des hommes, tantôt leurs bêtes de somme, tantôt ils sont libres dans leur milieu naturel.
MUSEE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE
Premier sujet de l’art, toujours à l’étude, l’animal représenté témoigne de la longue et lointaine relation qui l’unit à l’homme, dans tous les arts et dans tous les pays, réunissant dès l’origine tout le répertoire des formes : naturalisme, symbolisme, stylisation, hybridation.
L’animal a été représenté dans pratiquement toutes les civilisations, sur de multiples supports (os, mosaïque, métal, pierre, parchemin, etc.) et ce probablement depuis les origines de l’art, comme le montrent les peintures murales de la grotte Nerja (Andalousie), récemment découvertes et qui pourraient dater de 42 000 ans.
L’utilisation de l’iconographie des animaux est très diverse, variant en fonction des époques et des lieux, mais elle doit sans doute son omniprésence à sa forte charge symbolique, liée à la proximité de l’homme et de l’animal, source de fascination et d’effroi.
C’est à partir du XVIIe siècle que la représentation des animaux devient un genre particulier de la peinture occidentale. Longtemps tenue pour mineure, la sculpture animalière connaît son apogée au XIXe siècle. Le premier salon d’art animalier ouvre ses portes en 1912. L’artiste animalier choisit de faire de l’animal le sujet principal de son œuvre où lui donne la prééminence, se distinguant en cela des artistes qui l’intègrent à des scènes plus générales.
Cet art nécessite
une observation patiente et sensible afin de saisir la
justesse des formes et des postures et faire en sorte de «
déceler l’âme animale » (Les représentations
plastiques de l’animal, Claude-Georges
Mallet). Dans la hiérarchie des genres « celui qui peint des
animaux vivants est plus estimable que celui qui représente des
choses mortes et sans mouvement » (Conférences de
l’Académie, André Félibien, 1667), pour
autant des peintres de chasse et de natures mortes comme le
flamand Snyders et les français Desportes et Oudry
excellèrent en cette manière.
Bien loin de la création
fabuleuse tirée du bestiaire médiéval (Le jardin
des délices de Bosch), l’étude quasi
scientifique de l’animal par les maîtres anciens comme Léonard
de Vinci (Étude de chevaux) ou Dürer
(Le lièvre) ouvre la voie à des illustrateurs
chevronnés auxquels fera appel Buffon pour les planches
de son « Histoire naturelle » -revisitée par Picasso- puis
aux naturalistes du XIXe siècle (Birds of
America du peintre naturaliste Jacques-Audubon)
resserrant ainsi les liens entre art et science.
Depuis une cinquantaine d’années, l’art contemporain développe une antithèse de la sacralisation de l’animal des temps anciens, et exprime peut-être le regret du lien vital, de notre humanité perdue. Cependant, l’utilisation transgressive de l’animal au-delà de ce qu’elle dénonce (exploitation, clonage, fétichisme, réification…) pose la question éthique et la légitimité de la démarche artistique.