Animaux et peinture

ANIMAUX ET PEINTURES


 

  • La place des animaux dans la peinture
 



PREHISTOIRE


https://www.mnhn.fr/fr/pourquoi-les-humains-prehistoriques-dessinaient-ils-des-animaux (Ecouter à partir de la 5e minute)


ANIMAUX ET MYTHOLOGIE

 

L’animal, comme être vivant, instrument social et religieux, et naturellement ressource alimentaire, participe à la culture gréco-romaine et s’y manifeste de très nombreuses façons.


LA PEINTURE ANIMALIERE

Le lion mort (XVIIe siècle)
    En figurant un lion majestueux à l'agonie, Snyders s'attache à montrer la beauté brutale de la faune sauvage, tout en explorant la fragilité de la vie. À ce titre, ce sujet animalier se rattache aussi au genre de la vanité. La composition dynamique et le réalisme saisissant des détails témoignent du talent de l'artiste à confronter la grandeur du règne animal à l'inéluctabilité de sa vie terrestre.
    Les animaux morts, que ce soient des gibiers ou des créatures exotiques comme ce lion, étaient des symboles de puissance et de prestige au 17e siècle, en particulier parmi la noblesse et les collectionneurs d'art. À travers cette œuvre, Snyders montre non seulement son habileté à saisir la réalité physique des animaux, mais aussi son talent pour évoquer la beauté tragique de la nature et la place de l'homme dans l'ordre naturel.

Véritable icône de l’émancipation des femmes, Rosa Bonheur plaça le monde vivant au cœur de son travail et de son existence. Elle s'engagea pour la reconnaissance des animaux dans leur singularité. Par sa grande maîtrise technique, elle sut restituer à la fois l’anatomie et la psychologie animales. Elle a voulu être le meilleur peintre animalier et réussi à peindre la singularité de chaque animal notamment en montrant la puissance de leur regard


ANIMAUX ET RELIGION

  • Benjamin Gerritsz Cuyp (XVIIe .siècle)


    L'Enfant Jésus repose dans une mangeoire, sous le regard de Marie en manteau rouge et de Joseph assoupi. Un berger agenouillé l’adore, entouré de chèvres, d’un mouton et de bœufs, tandis que des putti survolent la scène.

    Cuyp témoigne de sa prédilection à représenter la Nativité, surtout l’Adoration des bergers  avec une trentaine de versions connues mais difficilement datables. 

    Les animaux rappellent la future mission pastorale de l’enfant.


LES ANIMAUX A VERSAILLES



ANIMAUX AU XIXe SIECLE


Le thème de l’animal est très présent dans la peinture de Gustave Courbet. « Peintre de son pays », l’artiste représente ce qu’il voit : tantôt les animaux sont les compagnons des hommes, tantôt leurs bêtes de somme, tantôt ils sont libres dans leur milieu naturel. 


MUSEE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE





 

Premier sujet de l’art, toujours à l’étude, l’animal représenté témoigne de la longue et lointaine relation qui l’unit à l’homme, dans tous les arts et dans tous les pays, réunissant dès l’origine tout le répertoire des formes : naturalisme, symbolisme, stylisation, hybridation.

L’animal a été représenté dans pratiquement toutes les civilisations, sur de multiples supports (os, mosaïque, métal, pierre, parchemin, etc.) et ce probablement depuis les origines de l’art, comme le montrent les peintures murales de la grotte Nerja (Andalousie), récemment découvertes et qui pourraient dater de 42 000 ans.

L’utilisation de l’iconographie des animaux est très diverse, variant en fonction des époques et des lieux, mais elle doit sans doute son omniprésence à sa forte charge symbolique, liée à la proximité de l’homme et de l’animal, source de fascination et d’effroi.

C’est à partir du XVIIe siècle que la représentation des animaux devient un genre particulier de la peinture occidentale. Longtemps tenue pour mineure, la sculpture animalière connaît son apogée au XIXe siècle. Le premier salon d’art animalier ouvre ses portes en 1912. L’artiste animalier choisit de faire de l’animal le sujet principal de son œuvre où lui donne la prééminence, se distinguant en cela des artistes qui l’intègrent à des scènes plus générales.

Cet art nécessite une observation patiente et sensible afin de saisir la justesse des formes et des postures et faire en sorte de « déceler l’âme animale » (Les représentations plastiques de l’animalClaude-Georges Mallet). Dans la hiérarchie des genres « celui qui peint des animaux vivants est plus estimable que celui qui représente des choses mortes et sans mouvement » (Conférences de l’AcadémieAndré Félibien, 1667), pour autant des peintres de chasse et de natures mortes comme le flamand Snyders et les français Desportes et Oudry excellèrent en cette manière.
Bien loin de la création fabuleuse tirée du bestiaire médiéval (Le jardin des délices de Bosch), l’étude quasi scientifique de l’animal par les maîtres anciens comme Léonard de Vinci (Étude de chevaux) ou Dürer (Le lièvre) ouvre la voie à des illustrateurs chevronnés auxquels fera appel Buffon pour les planches de son « Histoire naturelle » -revisitée par Picasso- puis aux naturalistes du XIXe siècle (Birds of America du peintre naturaliste Jacques-Audubon) resserrant ainsi les liens entre art et science.

Depuis une cinquantaine d’années, l’art contemporain développe une antithèse de la sacralisation de l’animal des temps anciens, et exprime peut-être le regret du lien vital, de notre humanité perdue. Cependant, l’utilisation transgressive de l’animal au-delà de ce qu’elle dénonce (exploitation, clonage, fétichisme, réification…) pose la question éthique et la légitimité de la démarche artistique.