Seconde Lycéens au cinéma Josep

 LYCEENS AU CINEMA

JOSEP de Aurel

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Josep, la Bande Annonce

    Josep est un film d'animation français, belge et espagnol réalisé par Aurel sorti en 2020. Ce film relate la vie du dessinateur et homme politique Josep Bartolí au temps de la guerre civile espagnole, puis de la Seconde guerre mondiale et sa relation avec la peintre mexicaine Frida Kahlo.
    Il utilise la technique du dessin animé et fait alterner des personnages principaux en ligne claire et des séquences ou éléments imitant de simples esquisses.

SYNOPSIS

    En février 1939, le dessinateur Josep Bartolí a dû fuir son Espagne natale qui a basculé dans la dictature franquiste après la guerre civile espagnole. Comme des milliers de réfugiés espagnols, il passe en France, mais se trouve parqué dans un camp. Les réfugiés, mal nourris, sont victimes de mauvais traitements. Pourtant, l'artiste se lie d'amitié avec un gendarme qui lui fait passer notamment un crayon et du papier. Josep Bartolí poursuit son voyage à New York et au Mexique où il rencontre la peintre Frida Kahlo, dont il tombe amoureux.


Josep, un film dessiné

Critique du film par Télérama

“Josep” : le formidable premier film d’Aurel, récompensé aux César 2021

Le récit de l’amitié entre un gendarme français et l’artiste Josep Bartoli, qui a fui l’Espagne franquiste. Et l’expressivité bouleversante du dessin d’Aurel.

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Par Guillemette Odicino Publié le 29 septembre 2020 à 06h00

Un adolescent plutôt doué en dessin râle et soupire à l’idée de garder, tout un après-midi, son grand-père malade et alité dans un vieil appartement plein de souvenirs. Mais, entre deux somnolences, « grand-père Serge » se met à raconter à son petit-fils une histoire folle, pleine de rebondissements. Celle de sa rencontre, à la fois douloureuse et lumineuse, avec un dessinateur, dans un contexte qui, quatre-vingts ans plus tard, continue à lui faire honte. Février 1939 : Barcelone est tombée, Franco a gagné, et cinq cent mille réfugiés fuient la dictature dans le dénuement le plus complet pour trouver refuge dans une France qui les juge indésirables. Bon nombre de ces républicains espagnols, anarchistes ou communistes, sont parqués par le gouvernement français dans des camps de concentration, en proie à la faim, la maladie, la xénophobie et la violence galonnée. Dans un de ces camps, Serge, jeune gendarme, se lie d’amitié, au-delà des barbelés, avec Josep Bartoli (1910-1995), combattant antifranquiste et dessinateur.

Josep n’est pas un film d’animation, mais un grand film dessiné. Pour son premier long métrage, Aurel, lui-même dessinateur pour Le Monde et Le Canard enchaîné, célèbre la force, incoercible, du dessin politique — et dédie d’ailleurs Josep à Tignous, assassiné lors de l’attentat de Charlie Hebdo. Aidé de son scénariste Jean-Louis ­Milesi (compagnon de route de Robert Guédiguian), Aurel fait revivre une ­période occultée de l’Histoire (la Retirada) et rend hommage à Bartoli, grand peintre travaillant sur la mémoire. Le résultat ne cesse d’étonner et de bouleverser, grâce à sa narration puissante et à son esthétique composite. Le récit du gendarme Serge et de ses efforts pour aider son ami et ne plus collaborer à cet enfer fusionne ainsi avec les traits sombres, rageurs et virtuoses, de Josep, témoignant, jour et nuit, sur papier, du quotidien du camp. Le talent de caricaturiste d’Aurel s’impose, dans la trogne de porc d’un ignoble gardien ou la douceur d’un tirailleur sénégalais philosophe qui obéit aux ordres en attendant l’heure de la vengeance. Soudain, au noir tragique des corps décharnés des prisonniers succèdent le pastel, l’orange flamboyant et le bleu maya d’un ciel où Frida Kahlo, future maîtresse de Bartoli, fait figure d’apparition pleine de vitalité.

Car le film vibre aussi du feu, quasi sensuel, de la résistance, comme lors de ces séquences de réunions clandestines, où les hommes et les femmes du camp chantent, dansent, et inventent un jeu de loterie pour trouver un partenaire d’un soir. Josep, lui, se contente de caresser le portrait qu’il a fait de son aimée, perdue pendant l’exode. Et voilà la belle de papier qui ferme les yeux sous sa caresse… « Et alors ? », demande sans cesse le petit-fils de Serge, happé par cette histoire où un homme apprend le courage pour en sauver un autre. Alors, l’humanisme est une aventure inoubliable, qui mène, par exemple, jusqu’au Mexique. De ce Josep recommandé à tous les publics, beaucoup d’images resteront gravées, mais on en retient une en particulier : deux amis à la vie à la mort repeignant, en compagnie de Frida Kahlo, la façade d’une hacienda avec des couleurs éclatantes. Insolentes comme l’espoir.





BTS2 Grands éthologues

 GRANDS ETHOLOGUES


  • Dian Fossey
   



    Dian Fossey, née le  à San Francisco et assassinéele  dans les montagnes des Virunga au Rwanda, est une primatologue américaine, spécialisée dans l'étude du comportement des gorilles de l'Est. Elle les a étudiés régulièrement dans les forêts de montagne du Rwanda, encouragée à l'époque par l'archéologue britannico-kényan Louis Leakey. Elle est assassinée en 1985. On ne connaît pas son assassin.

  Dian Fossey a profondément révolutionné la primatologie et l'éthologie par ses recherches sur les gorilles de montagne et son engagement pour leur protection.​

Méthodes innovantes d'observation

Fossey a introduit des techniques d'observation empathiques, utilisant la mimétisation du comportement des gorilles pour gagner leur confiance et les habituer à sa présence, ce qui a permis des observations de très près sans perturber leur mode de vie naturel. Elle a aussi mis au point des méthodes non invasives d'identification individuelle, notamment par le dessin des motifs de « noseprints ».​

Contributions scientifiques majeures

Ses travaux ont permis de démontrer que les gorilles possèdent des comportements sociaux complexes, des liens familiaux forts et une grande intelligence émotionnelle. Elle a été la première à documenter certains comportements, comme les transferts de femelles entre groupes, l'existence d'infanticides par les mâles dominants ou encore la capacité des gorilles à recycler les substances nutritives.​

Impact sur la conservation

En fondant le Karisoke Research Center en 1967 au Rwanda, Fossey a posé les bases des stratégies modernes de conservation, combinant recherche sur les comportements et protection active contre le braconnage. Son combat a permis de sensibiliser la communauté internationale à la cause des gorilles et de faire évoluer les politiques de protection animale.​

Patrimoine

Au-delà de ses découvertes scientifiques, Fossey a transformé la perception publique des gorilles, contribuant à remplacer l'image d'animaux dangereux par celle d'êtres sociables dotés d'une grande sensibilité – un changement crucial pour leur survie. Son livre « Gorilles dans la brume » et son engagement acharné font d'elle l'une des figures emblématiques de la primatologie.​

VIDEOS

Une vie, Dian Fossey  et Ici


Film sur Diane Fossey Gorilles dans la brume BO

  • Jane Goodall
 

Jane Goodall, née le  à Hampstead (Londres) et morte le  à Los Angeles (États-Unis), est une éthologue, primatologue et anthropologue britannique.

Elle est la première scientifique à avoir observé et rapporté que les chimpanzés utilisent des outils pour s'alimenter. Ses travaux transforment profondément la compréhension des rapports entre les êtres humains et les autres animaux.

En 1977, elle fonde le Jane Goodall Institute pour la protection de la biodiversité, l'aide au développement durable et l'éducation.

Jane Goodall a révolutionné la primatologie par ses découvertes sur le comportement et l'intelligence des chimpanzés, transformant en profondeur la relation entre humains et animaux.

Découvertes scientifiques majeures

  • Les chimpanzés fabriquent et utilisent des outils, ce qui prouve que cette capacité n'est pas réservée à l'espèce humaine.

  • Les chimpanzés sont omnivores et chassent activement, contrairement à ce que l'on croyait auparavant.

  • Ils manifestent des émotions telles que la compassion, le deuil, et développent des liens familiaux très étroits, notamment entre mère et enfant.

  • Goodall a mis en évidence l'existence de cultures animales, en démontrant des variations de comportement entre groupes de chimpanzés selon leur localisation.

  • Elle a identifié des personnalités uniques chez chaque chimpanzé, en leur donnant des noms et en individualisant l'étude.

Changement des rapports hommes-animaux

  • Goodall a effacé une partie de la frontière entre êtres humains et animaux en révélant la complexité sociale et cognitive des chimpanzés.

  • Son approche empathique et immersive contredit l'image d'un animal « inférieur » et pousse à reconnaître l'existence d'une véritable vie émotionnelle et culturelle chez d'autres espèces.

  • Ces découvertes invitent à une remise en cause des rapports de domination et à une réflexion éthique sur le respect et la protection des animaux, fondant le mouvement moderne de la conservation et du bien-être animal.

Ces avancées scientifiques continuent à influencer la biologie, l'éthologie, la philosophie et l'engagement en faveur des droits des animaux.

   
Documentaire complet Arte                                     Présentation rapide sur France 5




  • Franz De Waal
  

    Frans de Waal, né le  à Bois-le-Duc (Pays-Bas) et mort le  à Atlanta (Géorgie, États-Unis), est un primatologue et éthologue néerlandais.

Il est professeur en éthologie des primates au département de psychologie de l'université Emory à Atlanta et directeur du Centre des chaînons vivants au Centre national Yerkes de recherche sur les primates à Atlanta. Il a publié de nombreux livres de vulgarisation dont La Politique du chimpanzéDe la réconciliation chez les primates et Le Singe en nous...

Frans de Waal a profondément renouvelé la compréhension des comportements sociaux, émotionnels et moraux chez les primates non humains, notamment en étudiant les bonobos et les chimpanzés.

Apports scientifiques majeurs

  • Il a démontré l'existence de la réconciliation après conflit chez plusieurs espèces de primates, un comportement longtemps jugé exclusivement humain.

  • Ses recherches ont mis en évidence des capacités d'empathie, de coopération, de réciprocité, et un sens de la justice équitable chez les grands singes.

  • De Waal a également montré que des comportements complexes (altruisme, tolérance à la diversité) existant chez les primates, dépassent les stéréotypes sur la violence ou la compétition animale.

  • Il a réfuté l'idée que la moralité se limite à une construction culturelle humaine, et propose qu'elle trouve ses racines dans la biologie partagée avec d'autres mammifères.

Relations homme-animal selon de Waal

  • De Waal réduit la distance entre humains et animaux, affirmant que nous faisons partie d'une continuité comportementale, cognitive et émotionnelle avec les autres primates.

  • Il invite à repenser les notions de supériorité humaine et met en avant la nécessité d'un changement de perspective, reconnaissant l'existence de personnalités, de normes sociales, d'équité et d'empathie chez d'autres espèces.

  • Ses travaux encouragent à traiter les animaux avec davantage de respect, en soulignant la parenté éthique et affective qui nous lie à eux, ce qui impacte les débats sur les droits, la protection et le bien-être animal.

Son approche a contribué à une redéfinition majeure des rapports homme-animal dans les sciences, la philosophie et l'éthique contemporaine.

    Dans son  livre : "Somme-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux", il raconte la capacité de concevoir des outils des grands singes et des chimpanzés, la conscience de soi d'une éléphante qui se reconnait dans un miroir, la reconnaissance faciale chez les moutons, la coopération des orques pour chasser le phoque... Quelques traits que l'on retrouve chez l'espèce humaine.

 
> Les émotions animales vues par Franz de Waal (La Grande Librairie)

Comprendre l'intelligence animale avec Franz de Waal  (France Inter)

« Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du
Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. Non seulement les limites
physiques entre un humain et une bête qui, en se confrontant, ouvrent des failles sur leurs corps et dans leurs têtes. C'est aussi le temps du
mythe qui rejoint la réalité ; le jadis qui rejoint l'actuel ; le rêve qui rejoint l'incarné. »

Attaquée par un plantigrade aux confins de la Sibérie, Nastassja Martin en tire une réflexion sur la rencontre entre humain et non-humain.
 

 Raphaël Jeanson travaille en particulier sur la cognition animale, qui est la capacité des individus à s'approprier l'environnement, à anticiper et prendre des décisions, selon ses propres termes.


Pour connaître de nombreuses annecdoctes sur les animaux : Sciences bestiales